Un message d’espoir

Le 4 décembre dernier, Radio Gaspésie diffusait mon dossier contre les agressions sexuelles sur ses ondes.

Établie à Gaspé, mon travail sur ce dossier remonte à l’été 2019, peu de temps après le procès d’un homme de la région accusé d’agression sexuelle avec lésions sur une jeune femme alors âgée de 22 ans. Peu de temps après la sentence, la jeune femme en question est passée dans nos studios afin de lire son témoignage et partager son histoire. Celle-ci, empreinte de courage et de résilience, souligne à quel point la violence faite aux femmes est inacceptable et doit cesser. Son témoignage était percutent et rempli d’espoir.

En tant que journaliste, j’ai voulu aller plus loin en dressant un portrait sur l’ensemble de la situation, à savoir quel est le parcours d’une victime, du procédé judiciaire jusqu’à sa guérison physique et émotionnelle. J’ai donc interviewé un avocat criminaliste, une procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et la directrice du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) La Bôme Gaspésie. Mon reportage a été diffusé en direct de l’émission d’affaires publiques de Radio Gaspésie, dans le cadre des 12 jours d’actions contre les violences faites aux femmes (25 novembre au 6 décembre), elles-mêmes soulignant le 30e anniversaire de la tuerie de l’École polytechnique, (6 décembre), devenu Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Le moment était donc parfait.

Peu de temps après la diffusion de mon reportage, une enquêteuse de la Sûreté du Québec (SQ) m’a contactée pour souligner la pertinence de mon travail, qui fût par la suite partagé sur les réseaux sociaux et au sein de la communauté.

La violence envers les femmes est criminelle. À l’ère du mouvement #metoo et plus que jamais, cette violence doit être dénoncée et l’éducation, voire l’information de qualité, doit être mise de l’avant comme piste de solution envers ce fléau de société. J’estime que les répercussions de mon travail feront avancer la cause.

Pour conclure, je ne peux passer sous silence le fait que cette jeune femme victime d’agression sexuelle m’a infiniment touchée en me faisant l’honneur d’accueillir son histoire et en m’accordant toute sa confiance. Son témoignage, jumelé à mon travail de recherche, permet de conscientiser la population et d’encourager les autres victimes à dénoncer. Dans une région comme la nôtre où les gens se connaissent pour la plupart, le seul fait de faire témoigner une victime démontre la singularité, voire l’unicité d’un tel reportage.

 

Geneviève Patterson

journaliste

 

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Un coeur dessiné sur le trottoir de la rue Adams, au centre-ville de Gaspé. Photo: Geneviève Patterson

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