25 ans déjà

Nos Canadiens de Montréal auront certes besoin d’encouragements cette année.

 

25 ans ont passé depuis la dernière Coupe Stanley! C’est dire que certains employés du Centre Bell et fans n’étaient même pas encore nés!

Cela devait être quelque chose, ces années glorieuses.

 

J’ai la chance de me rappeler vaguement la dernière coupe.

J’avais 4 ans en 1993.

Je me souviens avoir regardé le match en famille . Nous avions une cloche à l’effigie du canadien . À chaque but du CH, ma tâche était de la faire sonner. Elle a sonné beaucoup ce soir-là ! 😛

Puis, le jour du défilé de la Coupe Stanley, ma mère m’avait dessiné un CH sur la joue et mis une casquette du canadien 🙂 Voilà ❤️

 

***GO HABS GO!!***

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Paroles de grand-mère

(Août 2008. Chez ma grand-mère, on écoute la télévision, sur la chaîne RDS)

-C’était quelque chose…la Chine là, tsé (parlant des J.O. de 2008)

moi: C’était comment?

-Premièrement l’homme qui allumait la flamme était attaché din airs, y’avait ben des affaires de danse pis des costumes là, tsé. Oh mon Dieu!

-J’hais ça pour mourir! (le golf) Tiens, c’est Tiger Woods.

Moi: yé bon.

-Yé bon certain.

-Les nuages quand on est en avion ça d’l’air d’la ouate. J’ai déjà dit ça à une madame qui avait peur de l’avion.

Pourquoi tu n’aimes pas prendre l’avion, grand-maman?

-Parce que je ne voudrais pas mourir din airs!

-J’aime ça tricher. Mais faut pas j’triche trop (à propos du diabète)

-Une chance que je fais ça, sinon ça serait plate. Ça me désennuie. (à propos de la couture)  À Regina il y a de la pluie…mossusse!  Ah! Jean-Luc m’a appelé .

-Y’en a tellement qui se sépare là…ça n’a pas de bon sens. (à propos du divorce)

-J’suis ben peureuse moi.

-Je me souviens des soldats qui envoyaient la main. Ils étaient fiers. Mais la guerre, j’aime autant pas m’en rappeler. (à propos de la deuxième guerre mondiale)

– Jean-François a un peu la même démarche, et les blagues! Marc-André a son regard. Il avait une belle voix, un peu comme celle de Jean-Pierre.  J’avais 22 ans. Il en avait 20. (à propos de son mari et de la première fois qu’elle l’a rencontré.)

 De 14 à 18 ans, j’ai gardé mes frères et soeurs à cause de la séparation de mes parents. À 18 ans, j’ai commencé à travailler chez TOOKE Brothers: je cousais chemise, cravates pour hommes et blouses classiques pour femmes. En coton. Je gagnais 55 sous de l’heure. (à propos de son premier emploi)

Une place pour grand-maman (première version)*

*version originale, 2008. retranscription août 2018.

Une grand-maman en or.

Quand je vais au Jean-Coutu, souvent, il m’arrive de m’arrêter au rayon des cartes de souhaits. Je lis les cartes Hallmark’s, tout spécialement, car on dirait qu’elles sont faites pour les grands-mamans. Il y est souvent indiqué ‘’pour une grand-maman en or’’

Je n’ai jamais eu besoin d’acheter ce genre de carte pour ma grand-mère. Une grand-maman en or, je pouvais la retrouver juste en face de chez moi. Je fais partie d’un nombre rare de petits-enfants qui ont le privilège dans la vie d’être aussi proche de leurs grands-parents.

Grand-maman Cécile, quand j’y pense, c’est une vraie grand-maman: le sourire aux lèvres, toujours fendu jusqu’aux oreilles,  avec ses belles pommettes rondes et rouges dont nous avons tous hérité.

Elle est coquette avec ses cheveux blancs tous bouclés. Et de belles boucles à part ça! Avant une occasion spéciale, elle met son rouge à lèvres rouge, et 2-3 poush-poush de son fameux parfum Charlie…

Grand-maman Cécile a toujours quelque chose à raconter, que ce soit un blague, une anecdote, un potin ou une histoire. Elle a de la rasette et le rire facile.

À chaque année, elle nous achète tout un paquet de petits cadeaux, soigneusement emballés, accompagnés d’une belle carte faite à la main. Parfois, il arrivait de recevoir les mêmes cadeaux que l’année dernière ou d’en recevoir trop. Mais, je ne l’ai pas dit à grand-maman. Pour ne pas lui faire de peine.

Grand-maman qui boit son pepsi diète dans une tasse de café ‘’parce que ça goûte meilleur’’, en regardant les feuilletons ‘’Top Modèles et Les Feux de l’Amour.’’

Grand-maman qui cout, avec attention, des bavoirs pour bébés, ses arrières-petits-enfants, qui sait. Car les enfants sont grands maintenant, et les petits-enfants aussi.

Ils sont partis mais grand-maman qui ne le montre jamais parce qu’elle est tellement contente d’entendre notre voix ou téléphone, ou de voir notre binette à travers la porte lorsqu’elle vient nous l’ouvrir.

Grand-maman nous donne de gros becs mouillés, qu’on se retient d’essuyer avec la manche de notre chandail, parce que c’est impoli.

Grand-maman remplie d’émotions quand on lui dit, du fond du coeur, qu’on l’aime et qu’on pense à elle. ❤

Le coeur sur la main de ma grand-maman.

Ses yeux rieurs et son sourire aussi.

Souvenirs privilégiés.