Bon 18 ans.

J’étais en secondaire 1. L’événement s’étant produit tôt le matin, j’ai appris la nouvelle après le battement entre la première et deuxième période. Je rentre dans mon cours de français. Madame Marie-Josée .. Fine et bonne prof même si elle nous souriait pas beaucoup. Elle me faisait confiance mais ça c’est une autre histoire. Bref. Elle nous apprend la nouvelle. J’ai 12 ans et demi, une coupe au carré, des pommettes rouges pis des broches. Je rentre à la maison. Je suis triste. Sur ma petite télévision 13 pouces dans ma chambre, je comptabilise 24 canaux, toutes langues confondues, qui parlent des deux tours effondrées. Et dire qu’en février de la même année, je visitais New York pour la toute première fois de ma vie! J’étais descendue à la station de métro du WTC, maintenant démolie. Je me suis sentie privilégiée d’avoir pu les voir en vrai , mais sentis bien que le vent venait de tourner. Alors que Bush lance son mot de  »Soutien » à la population, le lendemain matin, en pleine page couverture du JdM, on cite un monsieur du nom d’Oussama Ben Laden dit :  »l’Amérique ne connaîtra plus jamais la paix. »

Mon secondaire fut teinté des mots  »terroristes » et  »f*ck Bush » . Et mes voyages scolaires aux États-unis, de profs nous avertissant aux douanes de ne pas faire les fanfarons en prononçant le F word.
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25 ans déjà

Nos Canadiens de Montréal auront certes besoin d’encouragements cette année.

 

25 ans ont passé depuis la dernière Coupe Stanley! C’est dire que certains employés du Centre Bell et fans n’étaient même pas encore nés!

Cela devait être quelque chose, ces années glorieuses.

 

J’ai la chance de me rappeler vaguement la dernière coupe.

J’avais 4 ans en 1993.

Je me souviens avoir regardé le match en famille . Nous avions une cloche à l’effigie du canadien . À chaque but du CH, ma tâche était de la faire sonner. Elle a sonné beaucoup ce soir-là ! 😛

Puis, le jour du défilé de la Coupe Stanley, ma mère m’avait dessiné un CH sur la joue et mis une casquette du canadien 🙂 Voilà ❤️

 

***GO HABS GO!!***

Paroles de grand-mère

(Août 2008. Chez ma grand-mère, on écoute la télévision, sur la chaîne RDS)

-C’était quelque chose…la Chine là, tsé (parlant des J.O. de 2008)

moi: C’était comment?

-Premièrement l’homme qui allumait la flamme était attaché din airs, y’avait ben des affaires de danse pis des costumes là, tsé. Oh mon Dieu!

-J’hais ça pour mourir! (le golf) Tiens, c’est Tiger Woods.

Moi: yé bon.

-Yé bon certain.

-Les nuages quand on est en avion ça d’l’air d’la ouate. J’ai déjà dit ça à une madame qui avait peur de l’avion.

Pourquoi tu n’aimes pas prendre l’avion, grand-maman?

-Parce que je ne voudrais pas mourir din airs!

-J’aime ça tricher. Mais faut pas j’triche trop (à propos du diabète)

-Une chance que je fais ça, sinon ça serait plate. Ça me désennuie. (à propos de la couture)  À Regina il y a de la pluie…mossusse!  Ah! Jean-Luc m’a appelé .

-Y’en a tellement qui se sépare là…ça n’a pas de bon sens. (à propos du divorce)

-J’suis ben peureuse moi.

-Je me souviens des soldats qui envoyaient la main. Ils étaient fiers. Mais la guerre, j’aime autant pas m’en rappeler. (à propos de la deuxième guerre mondiale)

– Jean-François a un peu la même démarche, et les blagues! Marc-André a son regard. Il avait une belle voix, un peu comme celle de Jean-Pierre.  J’avais 22 ans. Il en avait 20. (à propos de son mari et de la première fois qu’elle l’a rencontré.)

 De 14 à 18 ans, j’ai gardé mes frères et soeurs à cause de la séparation de mes parents. À 18 ans, j’ai commencé à travailler chez TOOKE Brothers: je cousais chemise, cravates pour hommes et blouses classiques pour femmes. En coton. Je gagnais 55 sous de l’heure. (à propos de son premier emploi)

Une place pour grand-maman (première version)*

*version originale, 2008. retranscription août 2018.

Une grand-maman en or.

Quand je vais au Jean-Coutu, souvent, il m’arrive de m’arrêter au rayon des cartes de souhaits. Je lis les cartes Hallmark’s, tout spécialement, car on dirait qu’elles sont faites pour les grands-mamans. Il y est souvent indiqué ‘’pour une grand-maman en or’’

Je n’ai jamais eu besoin d’acheter ce genre de carte pour ma grand-mère. Une grand-maman en or, je pouvais la retrouver juste en face de chez moi. Je fais partie d’un nombre rare de petits-enfants qui ont le privilège dans la vie d’être aussi proche de leurs grands-parents.

Grand-maman Cécile, quand j’y pense, c’est une vraie grand-maman: le sourire aux lèvres, toujours fendu jusqu’aux oreilles,  avec ses belles pommettes rondes et rouges dont nous avons tous hérité.

Elle est coquette avec ses cheveux blancs tous bouclés. Et de belles boucles à part ça! Avant une occasion spéciale, elle met son rouge à lèvres rouge, et 2-3 poush-poush de son fameux parfum Charlie…

Grand-maman Cécile a toujours quelque chose à raconter, que ce soit un blague, une anecdote, un potin ou une histoire. Elle a de la rasette et le rire facile.

À chaque année, elle nous achète tout un paquet de petits cadeaux, soigneusement emballés, accompagnés d’une belle carte faite à la main. Parfois, il arrivait de recevoir les mêmes cadeaux que l’année dernière ou d’en recevoir trop. Mais, je ne l’ai pas dit à grand-maman. Pour ne pas lui faire de peine.

Grand-maman qui boit son pepsi diète dans une tasse de café ‘’parce que ça goûte meilleur’’, en regardant les feuilletons ‘’Top Modèles et Les Feux de l’Amour.’’

Grand-maman qui cout, avec attention, des bavoirs pour bébés, ses arrières-petits-enfants, qui sait. Car les enfants sont grands maintenant, et les petits-enfants aussi.

Ils sont partis mais grand-maman qui ne le montre jamais parce qu’elle est tellement contente d’entendre notre voix ou téléphone, ou de voir notre binette à travers la porte lorsqu’elle vient nous l’ouvrir.

Grand-maman nous donne de gros becs mouillés, qu’on se retient d’essuyer avec la manche de notre chandail, parce que c’est impoli.

Grand-maman remplie d’émotions quand on lui dit, du fond du coeur, qu’on l’aime et qu’on pense à elle. ❤

Le coeur sur la main de ma grand-maman.

Ses yeux rieurs et son sourire aussi.

Souvenirs privilégiés.

New Orleans is always a good idea- Une visite à La Nouvelles-Orléans est toujours une excellente idée

Ça faisait longtemps que je voulais faire un tour en Louisiane, plus précisément à la Nouvelles-Orléans. Quand on me demande pourquoi, cela me semble évident! La culture, la musique, la nourriture…Nouvelles-Orléans (NOLA, pour les gens de la place et les habitués) est une ville unique en son genre et entièrement à découvrir.

Sa force réside non seulement dans son histoire mais dans ses gens. Ils sont chaleureux et accueillant, donnant l’impression d’y être depuis toujours. À New Orleans, tout le monde est ami. Il n’est pas rare/inhabituel pour une fille de se faire appeler Baby, Baby, Honey, Sweetie, Sweetheart. Ce n’est pas macho ni irrespectueux, mais amical.

Les gens de New Orleans connaissent la souffrance. Ayant subi deux ouragans de taille en moins de quarante ans (Betsy en 1965, suivi de Katrina et Rita en 2005) leur force réside donc dans leur résilience et leur chaleur humaine.

New Orleans, c’est bon pour l’âme.

Dans la catégorie Been there, done that (and absolutely worth it):

The Presbystere (musée nationale de Louisiane/National museum of Louisiana) : exposition sur Katrina et le carnaval de Mardi Gras au deuxième étage. Très intéressant, puisque que ce sont deux évènements clés de la ville et la culture, à se souvenir à tout jamais. Juste à côté de la cathédrale St.Louis, en face du Jackson Square, tout cela se fait en un avant-midi 😉

1850 House: une maison de ville typique de New Orleans , on peut la visiter seul (e) , il y a une boutique au premier étage. Une fois The Presbytère visité (ce que je conseille de visiter en premier) , vous pouvez aller visiter 1850 House. C’est inclus 😉

Herman-Grima House: Une autre maison ayant appartenu à deux puissantes familles de New Orleans. La visite guidée vaut la peine. La plupart des meubles sont des originaux et la cour arrière est belle. J’ai beaucoup aimé.

«Once this city gets to your heart, it’s impossible not loving it» – French Market restaurant owner, after my Google/TripAdvisor Review.

À La Vacherie, environ 30 minutes de voiture de New Orleans:

Laura’s plantation: la plantation Laura. très intéressante, non seulement à cause de toute l’histoire entourant les maisons de plantation qui sont nombreuses dans le sud des États-unis, mais celle-ci à cause de toute l’histoire (voire, la saga!) familiale. Je suis présentement en train de terminer de lire les mémoires de Laura: Memories of the Old Plantation Home-A Creole Family album, décrivant sa vie dans cette maison. Excellente suite à ma visite. Ce fût par ailleurs très émouvant. Pour tous ceux qui aiment l’histoire.

Mes choix et recommandations

Restos: Tous ces endroits m’ont accueilli avec le meilleur service et j’y ai mangé à ma faim tout en faisant parfois des premières expériences gastronomiques!

 

 The Gumbo Shop : leur soupe gumbo est excellente,  j’y ai mangé mon premier po-boy, leurs drinks sont généreux (Le blue Bayou est l’équivalent d’un blue lagoon hihi), et leur pouding au pain est l’un des meilleurs pouding au pain que j’ai mangé de ma vie.

The Royal Oyster House : Très bonne soupe gumbo (c’était ma première, elle était un peu plus épicée que celles au Gumbo Shop)et bouchées d’alligator (croquettes). verdict: un peu la même texture que le poulet. Évidemment, la spécialité de cet endroit demeure les huîtres, mais personnellement je n’en suis pas fan. Sur la rue Royale (ma rue préférée de tout le French Quarter, juste derrière la cathédrale St-Louis, et près du tribunal)

The French Market restaurant (juste en face du marché du même nom): J’ai adoré leur assiette de Crawfish Étouffée (Étouffée d’écrevisses) avec en accompagnement les Blackened Shrimps (crevettes noircies, façon de dire qu’elles sont légèrement épicées) Ce fût le conseil de la serveuse et elle a misé en plein dans le mile! Je m’en souviendrai toujours. 

The  Court of the Two Sisters : Un restaurant buffet où l’on peut bruncher dès 9 heures le matin dans la cour intérieure, accompagnée d’un orchestre. Très joli et je voulais y aller ne serait-ce qu’à cause de l’histoire entourant ce restaurant (il fût fondé, vous l’aurez deviné, par deux soeurs) . Un peu cher (35$) si on n’est pas un gros mangeur, par contre c’est là que j’ai pu goûté à une variété de nouveaux plats: soupe à la tortue, King cake (gâteau des rois pour le Carnaval, à ne pas confondre avec la galette des rois de l’Épiphanie, ça n’a rien à voir), etc. Ils servent également d’autres mets typiques louisianais, comme le Cheese Grits.  Omelettes et oeufs bénedictines au choix. Étant arrivée à l’ouverture, je me suis bien nourrie puisque par la suite, je partais en excursion dans le City Park. Je n’ai même pas eu besoin de dîner! 

The Estrella Restaurant : Excellentes pâtes alfredo aux crevettes avec croquette de poisson,  deuxième meilleur pouding au pain que j’ai mangé de ma vie, excellent drink au concombre, basilic et citron. Petit orchestre, service courtois. Je n’oublierai jamais et recommande cet endroit chaleureux. 

Willie Mae’s Fried Chicken (plus loin que les quartiers touristiques, mais vaut le déplacement, willie mae est maintenant la grand-maman, poulet frit croustillant à point, pas besoin de sauce, il est juteux à l’intérieur. servi avec accompagnements variés au choix, j’ai évidemment choisi le macaroni au fromage. Essayez la limonade-moitié thé à la framboise!)

Grocery Store : Épicerie italienne typique de New Orleans, où l’on sert les fameux muffalettas, ces sandwichs IMMENSES remplis de viande, fromage et salade de légumes marinés. Parfait pour le lunch avant d’embarquer sur le bateau à vapeur Natchez, à quelques pas juste en face. Si vous êtes un, ou deux, prenez une demie-portion, croyez-moi. (ps: si vous décidez de faire le tour en bateau, parfait. J’ai aimé l’expérience nous amenant à une autre époque, c’est un bateau à vapeur quand même! Et le fait de pouvoir dire que j’ai navigué sur le Mississipi. Par contre, aussi bien le dire tout de suite: ne vous attendez pas à une belle eau toute bleue. Et outre la sucrerie Domino, reste que vous aurez droit à un beau panorama du quartier français. Mais surtout: de grâce, n’achetez pas la photo qu’on prendra de vous avant d’embarquer à bord! Elle vous coûtera 30$ US! Attendez plutôt de vous promener le long du parc Woldenberg, et là vous aurez en prime une vue sur le Carré Français en plus du bateau. Le tout, gratuitement!)

Palace Café : sur Canal Street, le dernier vrai repas que j’ai pris avant de reprendre l’avion pour retourner à Montréal. Excellent drink Banana Foster et les pâtes St-Charles, constitué de crevettes, saucisse d’andouille et sauce crémeuse à la moutarde.  Le tout , sur la terrasse, avec vue sur la rue qui accueille chaque année la parade du Mardi Gras.

Big Easy : chaîne de daquiris glacés de toutes les saveurs. On en retrouve un peu partout dans le Vieux Carré Français. (Offrent aussi de la pizza.) J’ai beaucoup aimé leur Frozé , leur vin rosé glacé et leur daiquiri glacé aux fraises! C’est simple: depuis que j’y ai goûté, maintenant, j’ai un faible pour les barbotines! Plus que durant mon enfance! 😛

Café du Monde :un incontournable, y suis allée pour mon premier déjeuner. Je dirais que c’est le premier endroit à aller, avant le musée et l’église, puisque c’est tout près. Délicieux beignets frits saupoudrés de sucre glace. Avec un caf au lait. Bondé de monde car ouvert 24/24 mais j’ai pris le service pour emporter et dégusté mes beignets à quelques pas plus loin sur un banc de parc juste derrière, près du moon walk et du Woldenberg Park (voir lien plus haut)

Lafitte : un autre incontournable, puisque c’est le  plus vieux bar aux États-unis, depuis 1772! Planchers de bois originaux etc. Essayez le Grape Drank ou Voodoo slush, qui est au raisin. C’est excellent. 

Le Carousel Bar de l’hôtel Monteleone : ne serait-ce que pour la beauté de ce grand hôtel familial, de génération en génération (la famille Monteleone) et pour siroter un verre…à bord d’un carousel! J’y ai bu le French 007, une sorte de kir royal, excepté qu’il y avait de la liqueur de poire et non de prune. C’était merveilleux. 

Pour acheter des souvenirs/cadeaux:

 Fleurty Girl : juste à côté du Gumbo Shop. Plein d’affaires cutes et une grande variété de t-shirts surprises.

Forever New Orleans: plusieurs succursales de cette chouette boutique. Sur Royal Street.

New Orleans School of Cooking Shop: pour des épices, sauces, livres de recettes, etc.Offre également des cours de cuisine. Voir l’horaire.

Walgreens: pharmacie (chaîne américaine)-pour acheter des réserves d’eau ou des collations, entre autres. Ou juste se rafraîchir à l’air climatisé!

Sur ma to-do list/next time:

Mother’s restaurant :un diner classique, pour sortir de la zone touristique.

Brennan’s (un restaurant très chic et tout rose, sur Royal Street. Tenue de ville obligatoire)

Restaurant Antoine (cuisine française)

Commodore (en face du cimetière Lafayette, encore une fois tenue de ville obligatoire)

(Outre le premier sur cette liste, tous nécessite une tenue de ville obligatoire…)

-Visiter le Temple Voodoo : pour le plaisir 

Church Beyonce :2930 Camp Street (l’église que la chanteuse Beyonce aurait acheté! Vrai, ou faux?! En tout cas c’est intrigant!)

Autre expo sur le carnaval

Pitot House

-Continuer de visiter le City Park (randonnée, vélo a deux personnes, attractions, etc)

 

Let the Good Times Roll! 😉

Ma fille, je promets…

(Pour faire suite à la diffusion d’un des épisodes de la série Fugueuse (sur les ondes de TVA, hiver 2018) les plus difficiles à regarder. Cette série m’interpelle beaucoup et je m’implique grandement dans les discussions publiques sur la page Facebook de  l’émission après chaque visionnement. Voici le message que je livrerais à Fanny, l’héroïne, et à toutes les Fanny de ce monde, encore trop fragiles mais surtout si vulnérable à l’aube de leur vie adulte)

 

Par amour, jamais quelqu’un ne te manipulerait . Ses problèmes, ce sont les siens. Don’t carry the world upon your shoulders . Ouvre les yeux (garde toujours les yeux ouverts) et écoute toujours ton instinct ma belle 💕

(p.s: à ma grande surprise, au moment d’écrire ces lignes, ce commentaire a été liké plus de 186 fois! C’est plus que tout ce que je n’ai jamais écrit sur mon compte Facebook perso! Comme quoi…)

 

Ma belle petite histoire

( n.b. je pourrai écrire cent ou mille petites histoires, par ci, par là…
mais la plus belle, c’est celle qui s’est inscrite entre nos deux coeurs. ❤ )

(Montréal, 3 février 2017)

Je ne peux résister à partager cette petite histoire.

Il fut un temps où tu lisais les journaux locaux, les magazines de vedettes, les revues de decoration. Toutes les recettes de cuisine.

Tu les accrochais ensuite autour de ta poignée de porte, devant ta maison (située sur une rue entre une ancienne usine, un dépanneur, une autoroute pis un chemin de fer) avec deux élastiques. Que tu en avais des élastiques. Tu ne manquais de rien.

Un bel adolescent les ramassait au passage, en rentrant a la maison, avant que le voisin d’en haut ne les prenne. Le meilleur livreur de nouvelles. Un grand fan de sport. Comme toi.

Il lisait les sports, près de lui une petite fille aux cheveux longs lisait les événements. Admirait les robes sur les tapis rouges. S’intéressait aux histoires (et en créait plein d’autres!) aux émotions ressenties, à l’humain derrière le texte. Comme toi.

Tu nous as partagé de ton coeur comme de tes intérêts.

Tu pensais aux autres, dans un bel élan de tendresse.

Candide, débrouillarde, chaleureuse, aimante.

Aidante.

Tu étais la meilleure. Tu es une de mes plus belles histoires vraies.

Mon beau trésor.

Aujourd’hui, l’adolescent est recherchiste sportif. La petite fille, une rédactrice pour les blogues et les magazines…

Et elle ne peut résister à écrire des petites histoires.

La littérature jeunesse, partie 2

Enfant, chez nous, l’heure du conte avant le dodo était sacrée. Il me fallait mon histoire et je ne remercierai jamais infiniment mes parents de m’avoir lue une histoire chaque soir. Mon père changeait le nom des filles ou des princesses pour le mien pour me faire rigoler. On lisait surtout des Martine, des contes de Grimm et même des Snoopy. Ma mère me lisait du Passe-Partout et du Disney. Puis vinrent les Zunik et Robert Munsch. Et pas question qu’elle saute une page parce qu’elle était fatiguée! Je suivais attentivement et je voulais l’histoire au complet 🙂 

Une de mes histoires de Passe-Partout préférée: Le chalet de grand-papa Bi, puis Le Messager de Chloé, qui m’a familiarisée avec la mort.

Zunik: Je suis Zunik , Le dragon, Le spectacle et Le rendez-vous.

Martine: Martine à l’école, Martine en bateau et Martine Petite Maman.

La littérature jeunesse

Depuis l’âge de 4 ans, tous les ans ou presque, je vais au Salon du Livre. Chaque année, une nouvelle aventure remplie de belles découvertes. Là-bas, j’y ai découvert les Zunik (Éditions de la Courte Échelle) et les classique de Robert Munch. Ces lectures ont bercé mes nuits et mes après-midis à la maternelle. Je n’imagine pas mon enfance sans eux.

 

Puis, lorsque je fus capable de lire seule, ce fut les livres de la collection  »Mes premières découvertes » aux Éditions Gallimard. Il y avait des acétates pour bien illustrer les propos, avant/après, etc.

Il y eut également tous les livres d’Ann M. Martin, auteure jeunesse américaine, du Club des Babysitters. J’ai passé au travers tous ses livres, que j’ai eu la chance de dénicher…au magasin 1 dollar de mon quartier! Tellement adoré ces livres que ça m’avait inspiré mon propre club, soit celui des Spice Girls 😛

 

Puis, au début de mon secondaire, ce fut Dominique Demers et sa plume remarquable qui m’ont tranformée. Son roman  »Ta voix dans la nuit » je l’ai lu et relu des millions de fois. J’ai encore ma copie aujourd’hui, un peu jaunie par les années, mais je m’identifiais tellement à son personnage principal, la mystérieuse Fanny. Au point d’avoir pensé nommé ma future fille ainsi un jour!

 

Si j’écris aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à Dominique Demers. Alors qu’on ne me vienne pas me dire que la littérature jeunesse est pourrie et ne sert à rien.

La littérature jeunesse, sans raison valable ou apparente, fait souvent mauvaise presse. à tort.

 

Elle construit les adultes de demain et notre imaginaire.

 

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